Ashtanga Yoga
Pour Patanjali, la voie du yoga se déroule selon huit étapes dont l’étude et la pratique doivent être menées conjointement.
Les huit piliers du yoga
1 YAMAS Les restrictions (mentales, verbales & physiques)
Conduite envers les autres ou discipline sociale.
- Ahimsa – Non-violence
- Satya -Vérité
- Asteya – Honnêteté
- Brahmacharya – Chasteté
- Aparigraha – Désintéressement
2 NIYAMAS Les observances (mentales, verbales & physiques)
Conduite envers soi-même ou discipline personnelle.
- Saucha – Pureté
- Santosha – Contentement
- Tapas – Austérités
- Svadhyaya – Étude des écritures sacrées
- Ishvara-Pranidhana – Ishvara signifie déité personnelle, c’est-à-dire la partie la plus « pure » de soi-même à laquelle on souhaite s’adresser
3 ASANAS Pratique des postures pour la discipline du corps.
4 PRANAYAMA Contrôle du souffle pour la discipline mentale
Une des finalités du yoga est d’accéder à notre propre maîtrise en utilisant pour cela des principes qui la fondent. Ces principes forment une triade indissociable ; le corps, l’esprit,
le souffle, chaque membre étant enchaîné aux deux autres. De fait, lorsque l’on parvient à contrôler l’un des membres, les deux autres le sont aussi.
Contrôler le corps est très difficile, ses modifications incessantes, de la naissance à la mort, et ses besoins incoercibles, faim, soif, sommeil… font que ce point d’appui constitué
par le corps est peu fiable.
Contrôler l’esprit n’est guère plus aisé. Il ne cesse d’être agité, d’aller et venir à sa guise ou d’être sollicité par le corps et ses besoins. Donc l’esprit oppose une fiabilité très
réduite également dans l’approche de la maîtrise de soi.
Par contre, contrôler le souffle semble plus accessible. Il présente une constance tout au long de la vie, une plasticité infinie ; il alimente aussi bien le corps de l’athlète
que la voix du chanteur. Il est donc tout à fait envisageable de l’influencer, de le discipliner et de parvenir à faire de lui un allié très intime !
Ainsi, allonger les phases respiratoires, diminuer le nombre d’inspires et d’expires pour un temps donné, confère stabilité à la pensée et tranquillité à l’esprit. Le corps en bénéficie aussi
par un apaisement des tensions et une consommation énergétique réduite. Ces caractéristiques : économie d’énergie, apaisement, tranquillité, stabilité se retrouvent à tous les moments de
l’existence, dans tous nos états, de la vie éveillée aux phases de sommeil profond et de rêve.
<< Notre respiration est un pont entre notre corps et notre esprit, l’élément qui réconcilie corps et esprit et rend possible leur unicité. La respiration s’ajuste à la fois au corps et à l’esprit et c’est le seul outil qui peut les rassembler, les illuminant tous les deux et leur apportant la paix et le calme ». Thich Nhat Hanh
5 PRATYAHARA Retrait ou discipline des sens
Séparation du mental d’avec les objets qui le perturbent.
Les 5 « sens de la connaissance » (Jnana indriyas ) :
- L’ouïe
- La vue
- L’odorat
- Le goût
- Le toucher
Et « l’organe interne » (l’Antahkarana ) constitué de :
- La mémoire, anusamdhana ou le subconscient, chitta (suivant le texte étudié)
- Le mental, manas
- L’intellect, buddhi
- L’ego, ahamkara. L’antahkarana agit dans le Chitta, espace (intérieur) servant d’entrepôt aux manifestations.
6 DHARANA Concentration
7 DHYANA Méditation
8 SAMADHI Contemplation.
État de supra conscience. Réalisation du Soi.